MANZ. 12. 0032 [Postillato] Milano, Biblioteca Nazionale Braidense
Il ne me parait pas évident que le texte soit corrumpu: tel qu'il est on peut lui trouver un sens très clair: p. ex. <i>communi frueris nomine</i> pourait signifier: vous ne portez aucun nom de parti qui vous force à regler vos démarches et vos discours sur les intérets du chef de ce parti et sur ses volontés:
Qu'ils étaient épouvantables les sentimens <... ...> des payens <!>sur la morale! quae delectatio homini polito, de voir un homme faible dechiré par une puissante bête! L'on dirait qu'ils n'avaient aucune idée, aucun instinct de compassion. Mais ce serait se tromper; ils en avaient, et pour qui? pour les élephans: et encore pour quelle raison! [<i>su</i> ?] parce que cet animal semble tenir un peu de l'homme.
La reconnaissance de Cicéron est une circonstance intéressante; mais il est peu important de savoir au juste si cette reconnaissance s'exerçait au dépens de la justice, ou d'accord avec elle!
Ce sont des lieux communs mais ce qu'il y a de pis c'est le trait qui termine ce verbiage. L'orateur demande une sentence comme un <i>bienfait<i> pour lui, et il le demande en promettant de la reconnaisance. De nos jours cela serait non seulement impudent, mais fort maladroit, et même ridicule.
c'est en profitant de quelques circonstances pour tromper des juges que Coelius se fit honneur. Quelle histoire!
Est-ce là apprendre aux jeunes lecteurs à s'exprimer avec justesse? Cette ressource est beaucoup moins inhumaine.
droits établis par l'usage! autorisés par les lois! Or ces lois qui devaient régler les rapports entre deux peuples étaient faites par l'un d'entre eux. Quels droits! quelles lois! Et cela s'appelle pousser le désinteressement! Quel langage! Certes, Cicéron etait un des hommes moins malhonnêtes de la république romaine; mais appeleriez vous desintéressé un homme qui se trouvant dans une bande de voleurs s'abstie<n> drait de détrousser les passans? Il fallait dire avant tout que ce n'étaient là ni des droits, <ni des lois.>
Mais est-on obligé d'adopter les jugemens de Caton sur ce qui pouvait être juste ou injuste? Il appelait juste ce qui était conforme aux décrets et aux consuétudes d'une force, à des lois imposées par quelques hommes à quelques autres. Est-ce là l'idée de justice pour des chrétiens?
Ce devaient être de plaisans philosophes que ceux qui disaient: voilà 70,000 hommes qui vont se battre partagés en deux armées: quel dommage qu'ils n'en fassent pas une seule pour se battre avec d'autres hommes qui malheureusement ne sont pas de la fête! Ces romains réunis pourraient défaire au moins 300000 barbares; on aurait une bataille de 300m h. au lieu d'une de 70m: que ce serait plus philosophique! et encore pour achever la conquête de l'univers, ce qui c'est au dernier point!
Quel romain que ce Crévier! voyez comme il a bien compris que de ne tuer que l'étranger, c'est de la clémence.
Voyez à quoi tient la gloire quelquefois! on en perd une partie parce qu'on ne s'avise pas de faire tuer un homme de plus. Pourtant, si Crévier avait plus d'amour de la gloire que César, celui-ci en révanche avait peut-être plus de prudence: et il aura songé qu'on ne fait pas justice à volonté du serviteur [>i<sps a>/i< présepteur] d'un roi >qui est aussi un membre influent du conseil< dans les états mêmes du dit roi. Je vois même que Crévier a fait cette réflexion: il était donc prudent aussi.
<C>omment la no<b>lesse de l'âme <p>ouvait-elle réparer la bassesse de condition? Ce sont [d]eux choses d'une nature si différente, qu'elles ne peuvent se compenser en aucune manière. Il est absurde de <p>arler d'une con[d]ition qui a besoin <d>'être réparée: c'est une équivoque d'<o>pposer une noblesse <r>éelle de l'âme à une <b>assesse métaphorique, qui nait d'une convention, et d'une convention absurde et injuste.
Voyez à quel point l'admiration bête et pédantesque de l'antiquité ou de quelques hommes de l'antiquité peut détruire les sentimens les plus naturels à un chrétien. Voyez comment ce Crevier employe les mots de <i>justice</i>, de <i>faire tort</i>, de <i>leurs</i>.
Vous étiez aussi injuste lorsque en laissant vivre un esclave qui, selon vos règles, était digne de mort, vous prétendiez faire envers lui un acte de générosité: car le pouvoir que vous exerciez sur la vie de l'esclave n'était aucunement légitime, dans le sens humain et raisonnable de ce mot.
C'est là qu'il est vraiment absurde: car si la vie était un mal sans cette liberté que voulait Caton, il ne devait pas procurer aux autres ce mal que lui voulait éviter.
comme si l'indignité des combats de gladiateurs dépendit de la qualité des personnes, et non de la qualité d'hommes.
c'est une générosité louable de se démentir sans avoir changé d'avis, et de tâcher de soustraire à la condamnation de lois que l'on trouve justes, l'homme que l'on tient pour coupable. Quel professeur! et quel historien!
Est-ce là apprendre aux jeunes lecteurs à s'exprimer avec justesse? Cette ressource est beaucoup moins inhumaine.
Notez qu'il ne trouve pas de termes pour exprimer ce qu'il pense de la vertu sublime de Caton.