MANZ. 12. 0026 [Postillato] Milano, Biblioteca Nazionale Braidense
Et l'usure dont vous aurez <taché> à parler si souvent? Et le refus constant de rendre les biens usurpés sur le public? Et la fureur du butin? etc.? Une antithèse de Salluste vous fait oublier tout celà.
Oh oui: après l'histoire, la passion est ce qu'il y a de plus sot et de plus crédule.
Voila la gloire bien près de l'atrocité. Ce qui suit approcherait beaucoup de l'atrocité, si ce n'était pas bien niais.
C'était une réflexion très-difficile à faire, mais en même temps très propre à le calmer.
Celà lui suffit pour appeler heureux un temps dont il vient de conter tant de belles choses. Il dit que la pauvreté était estimée; <lui> tout-à-l'heure il disait que c'étaient les grands biens du fils de Cincinnatus, qui le rendaient recommandable. Avec tout son respect pour la pauvreté >il s’étonna que< il ne peut pas nommer une cabane sans l'appeler <i>vile</i>.
C'est bien singulier de trouver dans les moeurs pu bliques d'un pays un grand amour de la pauvreté, et un amour égal des dépouilles: c’est encore bien singulier que, l'amour pour la pauvreté étant si général, tout le monde se trouva d'accord de presser Cincinnatus de redevenir riche; et c'est encore singulier que des exemples d'une chose commune fissent une impression profonde: ou plutôt rien n'est singulier dans tout ceci.
Il avait toujours vu dans l'histoire et dans ce qui se passait de son temps, le mêtier de flatteur exercé par des <i>créatures de la vile populace;</i> voilà pourquoi il est surpris et révolté de trouver ici une si étrange exception.
aussi équitable que pouvait l'être une loi qui réglait l'esclavage: c'est ce qu'il fallait dire pour >l’instruction de la jeunesse< ne pas apprendre aux jeunes lecteurs à employer les mots sans discernement.
Si la couronne avait été d'un grand poids, il aurait dit que, moderés dans les dépenses privées, ces gens- là, étaient magnifiques envers les dieux: ce qui eût été aussi beau.
Je ne comprends pas la force de ces raisonnemens; il me semble que le peuple aurait pu répondre: nous ne sortons pas plus riches de nos assemblées mais nous y gagnons de rester au moins dans l'état où nous sommes: sans elles où donc nous conduirait cet esprit de domination auquel vous venez d'avouer que vous autres vous ne savez >mieux< mettre des bornes?
Comme si de ce que le luxe soit pernicieux, il s'ensuivait que les lois somptuaires sont bonnes.
Ciceron donne cette sévérité comme une preuve, et non comme une cause du respect pour le serment. Comment donc, Rollin mésentend Salluste et Cic.!
<i>Père<i> et </i>couper la tête</i> sont trop près l'un de l'autre. Ceci est une simple remar-que de style.
en l'an 349, c'est-à-dire 34 ans après, les sénateurs (pag. 515.) font porter leur contribution sur des chariots, parce qu'il n'y avoit point encore d'ar gent monnoyé, mais [<i>sps a</i> et] toute la monnaie était de cuivre et par conséquent fort pesante. Imaginons-nous que de chariots, ou plutôt que de grandes voitures de roulage devait envoyer en Étrurie Sp. Mél. pour payer assez de blé pour en faire des distributions au point de devenir par là fort cher à la populace. Et d'où tirait-il tout cet argent, ou tout ce cuivre?
Si quelqu'un avait dit: tout celà est fort bien: mais comment est-il | prouvé, qu'il voulut se faire roi? qu'aurait répondu Quintius, ou plûtôt Tite Live?
Il suffirait de ce fait pour juger une insti-tution qui pouvait produire de tels effets, et qui les produisait.
S'y introduisit est singulier: comme si la foi dans les anciens rits ne fût pas de la superstition.
Mais oui: par exemple d'avoir des hommes \aussi habiles qu'en avaient les patriciens.
Sentiment plein d'absurdité ou d'hypocrisie. Si la guerre que l'on fait est juste, il faut profiter de >la< discorde qui regne entre les enne mis, comme on profite de tous les autres avantages; c'est même un devoir d'en profiter, puisque par là on peut plus facilement détruire ou ruiner l'injustice. Si l'on n'a pas des justes raisons pour faire la guerre, il ne faut la faire ni contre des citoyens unis, ni contre des citoyens désunis.
<i>humaines.</i> Comment! cette sage, auguste et respectable compagnie ne faisait pas une réflexion de cette force!
À voir l'admiration de l'auteur pour un tel bienfait, on dirait qu'il ne savait pas que tous les gouvernemens de son temps donnaient aux soldats qui les servaient, un certain nombre de sous par jours.
Il vous a conté cent fois que dans des momens du plus grand danger, ce peuple ne voulait pas donner des soldats pour la défense du pays, et le voilà à présent tout engoué des grandes dispositions de ce peuple à se sacrifier pour l’état, parce qu'il le voit en faire de grandes protestations par la joie qu'il a de recevoir une paye.
Il appèle <i>severité</i> le massacre de 300 enfans, et il qualifie d'<i>atroce</i> et de <i>violent</i> l'avis de nommer un dictateur. Quelle mesure!
Il fait cette réflexion à-propos d'un père, qui a tué sa fille; ce qui porte toute l'affaire un peu loin des règles.