MANZ. 12. 0026 [Postillato] Milano, Biblioteca Nazionale Braidense
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4.
C'était une réflexion très-difficile à faire, mais en même temps très propre à le calmer.
Luogo dell'opera: Livre III, § I: «Coriolane demande le consulat, et est refusé»
Termine o passo postillato: Coriolan fit une triste épreuve de cette légèreté et de cette inconstance du peuple romain, dont les souffrages lui avoient paru d’abord certains et immanquables.[…] Nourri jusqu’alors de louanges et d’applaudissemens, l’ignominie d’un refus lui en fut d’autant plus sensible. Il ne faisait pas réflexion que le peuple romain, jaloux à l'excès de sa liberté, prétendoit être maître absolu de ses suffrages et les donner à qui lui plairoit, sans être obligé d'en rendre compte. Le devoir des citoyens qui s’exposent sur cette mer orageuse est de s’attendre à essuyer des vents et des tempêtes, de supporter avec modération les caprices du peuple, de donner toute leur application à gagner les esprits qui marquent quelque éloignement, à bien conserver ceux qui sont leur favorables, et à se réconcilier ceux qui sont ouvertement déclarés contre eux.