Lettera n. 443
- Mittente
- Manzoni, Alessandro
- Destinatario
- Challamel, Claude-Pierre
- Data
- 22 ottobre 1834 (22 oct.e 1834)
- Luogo di partenza
- Gessate
- Luogo di arrivo
- Annecy
- Lingua
- francese
- Incipit
- Le sujet de l'ouvrage auquel vous avez bien voulu donner votre approbation
- Indirizzo
- A Monsieur | Monsieur l'Abbé Challamel, | Chanoine de la cathédrale d'Annecy, | Professeur de Théologie, | à Annecy | (Savoye)
- Regesto
Manzoni accorda il proprio consenso all'abate Challamel per la traduzione delle Osservazioni sulla morale cattolica e risponde ad alcune domande dell'abate riguardo alle edizioni italiane e all'accoglienza dell'opera; lo autorizza inoltre a rettificare una nota sul contestabile di Montmorency.
- Testimoni
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(originale)
Chambéry, Collections Bibliothèques municipales,
MSS C 155-170
(Timbri postali: «MILANO | OTTOBRE 22»; «OCT 27»; «L.I.» )
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(originale)
Chambéry, Collections Bibliothèques municipales,
MSS C 155-170
- Edizioni
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- CHALLAMEL 1835, p. vii (parzialmente).
- GALLAVRESI 1907, pp. 166-167.
- COJAZZI 1934, pp. 88-90.
- DAUMAS 1949, pp. 84-85.
- ARIETI-ISELLA 1986, lettera n. 443, vol. II, pp. 33-35, note alle pp. 695-697.
- CARTEGGI LETTERARI 2016, lettera n. 271, pp. 691-693, note alle pp. 693-694.
- Opere citate
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Osservazioni sulla morale cattolica
Monsieur,
Le sujet de l'ouvrage auquel vous avez bien voulu donner votre approbation, m'empêche heureusement de tirer vanité de cette approbation même, et de la marque solemnelle que vous allez en donner. C'est une si bonne cause, que l'on est presque forcé d'avoir raison en la soutenant, ou, pour mieux dire, c'est elle qui soutient les plus faibles. J'ose même espérer avec vous, Monsieur, que cet ouvrage, quelqu'il soit, pourra être de quelque utilité, paraissant dans votre langue. Je sais que tous les moyens sont égaux à Dieu, et qu'il peut prendre partout où il lui plait un peu de poussière, pour en faire cette boue qui dessille des yeux: et il me semble qu'il a voulu rendre ce moyen plus fort et plus agréable, en le faisant passer en vos mains.
Je suis vraiment fâché de ne pouvoir vous satisfaire sur presqu'aucune des choses auxquelles vous voulez prendre un intérêt si honorable pour moi. Je me souviens que l'ouvrage a été imprimé en 1819; mais cette première édition est entièrement épuisée, et moi–même je n'en ai gardé aucun exemplaire. Je sais qu'il en a été fait quels ques réimpressions, mais je n'ai aucune idée exacte du nombre, ni des lieux; et à la campagne où je me trouve, il m'est impossible de me procurer là–dessus les renseignemens que d'ailleurs il me serait peut–être difficile d'obténir même à Milan. Je n'ai vu qu'un article imprimé, à l'apparition de l'ouvrage, dans un | journal quotidien; et j'ai même sçu après, que c'était l'oeuvre d'un ami.
Quant au choix que vous voulez bien me laisser entre l'omission et la rectification de la note sur le Connétable de Montmorency, je préfère le dernier parti, puisque ce sera un service rendu à l'ouvrage. J'ose même vous prier de ne pas négliger d'autres occasions de lui en rendre de tels.
J'ose encore profiter de la bonté que vous me témoignez de tant de manières, pour vous supplier d'une charité qui sera bien précieuse pour moi. Vous pouvez être souvent aux pieds de la tombe du saint Évêque de Genève. Veuillez lui parler une fois pour moi d'abord, comme pour le plus nécessiteux, pour une épouse angélique et pour une fille chérie qu'il a plû à Dieu de me reprendre, dans le cours d'une année non encore revolue, et pour le reste de ma famille.
Daignez enfin agréer les sentimens de vive reconnaissance et de profond respect, avec lesquels j'ai l'honneur d'être,
Monsieur,votre très–humble et très–obéissant serviteur
Alexandre Manzoni