MANZ. 11. 0057
[Postillato]
Milano, Biblioteca Nazionale Braidense
Pagina: 178
2.
C'est une rude peine que de réconcilier des décisions opposées. Mais c'est encore une peine inutile: les écrivains ecclésiastiques qui ont le sens commun, cherchent la différence entre ces décisions et la font remarquer; [pour] quel motif voudraient ils chercher [à] la faire disparaitre? Pour mettre à couvert l'infaillibilité de l'Église? Mais qui lui a jamais attribué l'infaillibilité en matière de discipline? Il y aurait contradiction dans les termes. Infaillibilité entraine l'immutabilité: or les lois disciplinaires changent. Lorsque l'Église définit un dogme elle ne fait rien de nouveau, elle déclare une doctrine reçue: lorsqu'elle fait une loi, c'est une innovation, >... ...< elle parle pour l'avenir. On conteste à l'Église une infaillibilité à la <...>
Luogo dell'opera: Chap. I: «Règne de Pepin. 752-768»
Termine o passo postillato: L’introduction des ecclésiastiques dans les conseils nationaux fit considérer les actions punissables comme mauvaises en elles-mêmes, comme contraires aux lois de Dieu, et non plus seulement comme troublant la paix publique. […] En lisant toute la suite des capitulaires de Pepin, on ne voit pas sans sourprise le grand conseil de la nation occupé, pendant tout un règne, de classer et de détailler toutes les abominations qui depuis furent l’objet des études des casuistes, et que des exemples fréquens rappelloient apparemment alors à la mémoire des prélats. On peut remarquer aussi que les règles établies à cette époque par l’Église, sur les mariages et les divorces, ne sont point celles qu’elles suit aujourd’hui; et les écrivains ecclésiastiques ont quelque peine à réconcilier les décisions de ces anciens conciles infaillibles, avec les décisions contraires des conciles également infaillibles qui sont venus depuis.