MANZ. 12. 0015 [Postillato] Milano, Biblioteca Nazionale Braidense
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Il est singulier d'observer que M. A. entrevoit ici un moment qu'il y a absurdité et atrocité à étendre le crime aux parens du coupable, et qu'un moment après il assimile ces mêmes parens aux complices.
Luogo dell'opera: Marc-Aurèle, § II : «Clémence de Marc-Aurèle envers la famille et les complices de Cassius»
Termine o passo postillato: Marc-Aurèle, suivant qu’il avoit marqué a Faustine, écrivit au sénat en faveur de ceux qui s’étoient montrés ses ennemis: «Je vous prie et je vous conjure, messieurs (disoit-il dans sa lettre), de ne point chercher à signaler votre justice, mais à conserver l’honneur de ma clémence, ou plûtot de la votre […] Vous accorderez donc le pardon aux enfans d'Avidius, à son gendre et à sa femme. Que dis-je le pardon? Ils ne sont point criminels; qu'ils passent leur vie tranquillement, sachant qu'ils vivent sous l'empire de Marc-Aurèl: qu’ils soient riches, et exempts de toute crainte; qu’ils aillent partout où leur plaira de diriger leurs pas; et qu’ils portent chez toutes les nations les preuves de ma douceur et de la vôtre. Après tout, ce n'est pas un grand effort de clémence que d'exempter du supplice la femme et les enfans du chef de la conspiration. Je vous prie d'user de la même indulgence à l'égard de ses complices, qui sont de l’ordre du sénat ou de celui des chevaliers, et de leur épargner la mort, la confiscation, la crainte, la flétrissuure, l’infamie, et toute espèce de peine. Je mérite que vous procuriez à mon gouvernement cette gloire unique, que dans une cause de rébellion personne n’ait souffert la mort, si ce n’est dans le tumulte et les armes à la main».