Lettera n. 90
- Mittente
- Manzoni, Alessandro
- Destinatario
- Fauriel, Claude
- Data
- 20 aprile 1812 (ce 20. Avril 1812.)
- Luogo di partenza
- Brusuglio
- Luogo di arrivo
- Paris
- Lingua
- francese, latino
- Incipit
- Cher ami, j'avais l'intention
- Regesto
Dà notizia della morte del suocero e fa delle osservazioni sui progetti letterari di Fauriel. Lo aggiorna sulle proprie occupazioni letterarie aggiungendo delle riflessioni sulla poesia e sullo stile.
- Testimoni
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- (originale) Milano, Biblioteca Ambrosiana, S.P.29, n. 26
- Edizioni
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- DE GUBERNATIS 1880, p. 301.
- SFORZA 1882-1883, vol. I, p. 121.
- SFORZA 1912-1921, vol. I, p. 306.
- ARIETI-ISELLA 1986, lettera n. 90, vol. I, pp. 129-133, note alle pp. 769-770.
- BOTTA 2000, lettera n. 48, pp. 175-179, note alle pp. 180-183.
- Opere citate
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Un mot de mon ouvrage; que l'intêret que vous y prenez m'est cher! Je suis plus que jamais de votre avis sur la poésie; il faut qu'elle soit tirée du fond du coeur; il faut sentir, et savoir exprimer ses sentimens avec sincerité, (je ne saurai pas comment le dire autrement). Quel dommage qu'apres avoir pretendu faire de la poesie sans ces qualités, on se soit à-présent avisé de la gâter dans ces qualités la même! J'ai bien de choses à vous dire ladessus, et j'espere que j'en aurai davantage à entendre, car c'est toujours pour moi un grand plaisir et un grand profit. | Vous avez deviné que j'ai agrandi mon plan, je l'ai même bien établi à-present, et j'en vois deja beaucoup de details. J'ai cependant pensé de ne pas trop m'occuper de ceux la que quand j'-y-serais; quant au style et à la versification apres m'être un peu tourmenté la dessus j'ai trouvé la maniere la plus facile, c'est de ne pas y penser du tout. Il me paraît qu'il est impossible d'appliquer dans le moment de la composition aucune des regles | ou qu'on peut avoir apprise, ou que notre experience peut nous fournir; que de tâcher de le faire c'est reussir à gâter sa besogne, et qu'il faut bien penser, penser le mieux qu'on peut, et écrire. Je me suis souvenu alors du Verbaque provvisam rem non invita sequentur; que je trouve être la seule regle pour le style; sans vouloir mettre en doute l'utilité réelle et tres grande qu'il y a dans le recherches sur les causes des beautés du style, ni les bons effets de ces études sur l'esprit de celui qui fait des vers; et sur ses vers par consequent. | Voila assez de bavardage; mais ce n'est pas la tout ce que je voudrai vous dire; il s'en faut bien; mais il faut finir.