Lettera n. 674
- Mittente
- Manzoni, Alessandro
- Destinatario
- Fresne, Marcellin de
- Data
- 5 dicembre 1842 (ce 5 Xbre 1842.)
- Luogo di partenza
- Milan
- Luogo di arrivo
- Paris
- Lingua
- francese
- Incipit
- Si votre lettre du 29 9.bre
- Regesto
Alessandro Manzoni prega Marcellin De Fresne di non tener conto delle sue ultime disposizioni, perché l'editore Baudry ha nel frattempo completato la stampa dei Promessi sposi. Al fine di evitare una causa, Manzoni valuta le ultime proposte di Baudry e pone come condizione irrinunciabile l'equità di prezzo tra l'edizione francese e quella milanese.
- Testimoni
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- (minuta) Milano, Biblioteca Nazionale Braidense, Manz.B.I.45/5, cc. 4rv
- (copia) Milano, Biblioteca del Centro nazionale di studi manzoniani, 1842/326
- Edizioni
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- PARENTI 1945, p. 326 (dalla minuta).
- ARIETI-ISELLA 1986, lettera n. 674, vol. II, pp. 258- 260, note alla p. 806.
- Opere citate
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Storia della colonna infame; I promessi sposi
Mon cher ami,
Si votre lettre du 29 9.bre, qui a croisé la mienne du 26, m'annonçait seulement que M.r Baudry vient d'achever son édition, je n'aurais qu'à vous prier de regarder mes dernières propositions comme non avenues, puisque en ayant ainsi tranché la question de son côté, sans tenir compte de mon droit, il me semblerait ne me laisser d'autre choix que de le défendre. Car je ne doute nullement que la décision que je vous ai prié de solliciter, ne soit conforme à celle que j'ai reçu moi–même de la part d'un juris consulte français, très–habile et très–honnête, avant de m'embarquer et de vous embarquer dans une affaire dont l'issue probable était un procès à soutenir. Mais puisque, en vous faisant de nouvelles propositions, M.r Baudry me laisse encore une ouverture honorable à traiter, je suis bien loin de m'y refuser, voulant pouvoir me dire que j'ai tout fait pour la paix, surtout dans un cas où l'amitié aurait à supporter les fatigues de la guerre. Ces propositions se rencontrent même par un côté avec les miennes, en ce que M.r Baudry est disposé à renoncer à un rabais sur le prix de vente des exemplaires, à quoi il m'eût été impossible de consentir. Pour le nombre, j'avais consenti à retrancher quelque chose de mes premières propositions; et quoique M.r Baudry ait en effet rendu ma cause plus avantageuse, en renonçant à la chance moins périlleuse pour lui d'imprimer le chapitre selon l'ancien texte, l'amour de la paix me fait persister dans la même disposition. Mais de là à prendre pour point de départ l'offre de M.r Baudry, il y a loin. Voyez donc si vous pouvez vous entendre avec lui sur telle modification de la mienne qui vous paraîtra convenable, et ajoutant une condition dont les premières propositions de M.r Baudry m'ont fait sentir la nécessité; c'est–à–dire qu'il s'engage à ne pas annoncer le volume à un prix inférieur à celui auquel il se vend ici, et qui est de 37,80. Et comme la démarche décisive que M.r Baudry vient de faire en réimprimant le chapitre, ne permet plus de traîner l'affaire en longueur, veuillez conclure ou rompre, sans me consulter.
Toujours à la hâte, mais toujours avec effusionVotre dévoué Manzoni
P.S. — Le premier contrat de 96 pour 104 étant établi sur des bases différentes, il vaut mieux ne pas le confondre avec celui qui est à faire, si faire se peut. Le traité me procurera l'avantage très considérable d'intéresser M.r B. à faire connaître mon édition. Aussi est–ce le résultat que je préfère. Je serais fort content de 150, puisque je l'étais de 100; mais je crois avec vous que M.r B. ira au delà s'il est bien persuadé de ma résolution de ne pas reculer. Mais je ne pourrais là dessus que vous répéter ce que vous m'avez dit. Ainsi: Allons ferme, poussez, mon bon ami... de coeur? ah non!