Lettera n. 661
- Mittente
- Manzoni, Alessandro
- Destinatario
- Fresne, Jacques de
- Data
- 2 settembre 1842 (ce 2 7.bre 1842)
- Luogo di partenza
- Milan
- Luogo di arrivo
- Paris
- Lingua
- francese
- Incipit
- Je profite sans retard et sans ménagement
- Regesto
Alessandro Manzoni ringrazia nuovamente Jacques De Fresne della sua offerta di sostituire il fratello Marcellin, momentaneamente assente, nell'affare della pubblicazione di un capitolo dei Promessi sposi e di uno della Colonna infame a Parigi al fine di impedire ristampe non autorizzate. Lo scrittore riferisce nel dettaglio i precedenti accordi presi con Marcellin de Fresne.
- Testimoni
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- (minuta) Milano, Biblioteca Nazionale Braidense, Manz.B.I.45bis/1
- (copia) Milano, Biblioteca del Centro nazionale di studi manzoniani, 1842/300
- Edizioni
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- PARENTI 1945, p. 308 (dalla minuta).
- ARIETI-ISELLA 1986, lettera n. 661, vol. II, pp. 242.244, note all p. 799.
- Opere citate
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Storia della colonna infame; I promessi sposi
Monsieur,
Je profite sans retard et sans ménagement, de votre extrème bonté, et pour me rassurer, je me dis que c'est toujours à monsieur De Fresne que j'ai l'honneur d'écrire.
Je vais d'abord, selon vos désirs, ou plutôt d'après votre permission vous donner quelques détails sur l'affaire dont M.r votre frère a bien voulu se charger, et sur les modifications que son absence rend indispensables.
La procuration qu'il m'avait autorisé à lui envoyer, avait deux objets:
I.o faire imprimer à Paris, en acquérant le droit d'auteur, le manuscrit contenant un chapitre de chacun des deux ouvrages, l'un refondu, l'autre entièrement inédit, afin d'empêcher que l'on fasse en France, sans mon aveu, aucune réimpression complète de ces deux ouvrages, dont je publie actuellement ici une édition illustrée, par livraisons. Et vous voyez, monsieur, qu'il faut pour cela, que ces deux chapitres soient publiées à Paris avant de paraître dans mon édition.
2.o traiter avec M.r Baudry, libraire éditeur à Paris.
Mais je puis vous épargner au moins le détail de cette seconde partie de l'affaire, puisqu'on peut l'en détacher, et la remettre au retour de M.r votre frère; mais la première, comme j'ai eu l'honneur de vous le dire dans une lettre antécédente, est très pressante pour moi, parce que le retard de la petite édition de Paris, entraine la suspension de la mienne. Il s'agirait donc de faire imprimer le plus tôt possible le manuscrit, en remplissant les formalités nécessaires, pour acquérir le droit d'auteur, en mon nom, si, comme je le crois; cela ne souffre point de difficulté et, dans le cas contraire, au nom de la personne qui présenterait le manuscrit. On pourrait, dans ce cas, faire imprimer, sur le revers au faux-titre, les mots: Édition protégée par loi, ou toute autre formule, qui marquât simplement le droit, sans nommer personne. Il suffirait de tirer à 250 exemplaires, puisque le débit n'est pas l'objet de l'édition; mais il serait bon d'en distribuer des exemplaires à quelques libraires pour constater la vente. Il serait de plus très-important pour moi d'en recevoir un exemplaire par la Poste, à peine l'édition achevée: car je l'attends pour poursuivre mon édition, qui sans cela va être interrompue. Voilà des charges, non difficiles, mais en grand nombre, et fort ennuyeuses. Je n'ose pas réclamer l'assistance de M.r de Pastoret, et en même temps, je n'aurais certes pas l'impertinence de la refuser. Voudriez-vous, Monsieur, vous informer quelles sont ses intentions, et si la chose ne pouvait être faite par lui, la prendre pour vous, en retirant les pièces que j'avais adressées à M.r votre frère? C'est votre lettre si obligeante qui me donne le courage de vous faire une telle proposition toute crue.
Je trouve dans cette lettre le nom d'une autre personne que M.r votre frère a bien voulu intéresser en ma faveur. Quoique je n'aie le droit de m'attribuer aucune part dans la bonne volonté de M.r Buffet, c'est moi pourtant qui en profite, et cela me donne le titre de lui exprimer ma reconnaissance. Veuillez, monsieur, en être l'interprète.
Je ne trouve pas de termes pour exprimer celle que je dois à vos bontés, que je fatigue peut–être. Veuillez, Monsieur, en agréer mes excuses, et l'assurance de la haute considération avec laquelle j'ai l'honneur d'être, Monsieur, votre très-humble et très-obéissant serviteur
Alexandre ManzoniP.S. — Si vous aviez la bonté d'accepter mon indiscrète commission, je vous prierais de me faire connaître la dépense de l'édition, pour que je puisse vous la faire rembourser immédiatement à Paris.