Lettera n. 35
- Mittente
- Manzoni, Alessandro
- Destinatario
- Fauriel, Claude
- Data
- [giugno 1807 - settembre 1807]
- Luogo di partenza
- [Paris]
- Luogo di arrivo
- [Paris]
- Lingua
- francese, italiano
- Incipit
- Ne vous effrayez pas
- Regesto
Manzoni invia a Fauriel dei versi in francese che ha composto chiedendo un giudizio. Lo scrittore attende la risposta dell'amico per riprendere con più tranquillità «autres travaux» (altri lavori), sulla cui riuscita è più speranzoso.
- Note
Ad oggi, non rimane traccia di questi versi in francese.
- Testimoni
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- (originale) Milano, Biblioteca Ambrosiana, S.P.29, n. 5
- Edizioni
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- DE GUBERNATIS 1880, p. 279.
- SFORZA 1882-1883, p. vol. I, p. 51.
- SFORZA 1912-1921, vol. I, p. 109.
- ARIETI-ISELLA 1986, lettera n. 35, vol. I, p. 54, note alle pp. 728-729.
- BOTTA 2000, lettera n. 12, p. 47, note alle pp. 48-49.
- Opere citate
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[Testimonianze di poesie perdute o ideate - Scherzi]
Cher ami.
Ne vous effrayez pas en voyant des vers: ce n'est assurément pas des encouragemens que je vous demande. Je vous avais fait part d'un projet ridicule que j'avais conçu, de faire des vers français: des difficultés, que j'aurais dû prévoir, me le font abandonner. Mais pour vaincre un reste d'affection à ce projêt, il me faut une decisione autorevole. Je l'attends de votre sincère amitié, et je vous assure que je la désire, pour me mettre tranquillement à d'autres travaux, dont la rëussite soit moins désespérée. C'est pour provoquer cette décision, que je vous envoye une partie des vers que j'ai pû mettre ensemble, mon cerveau ténaillant. Je crois que Chapelain a fait des vers italiens: j'aurais voulu rendre aux français pane per focaccia: mais je ne pourrai pas venger mon pays. Adieu
J'ai marqué les vers qui me paraissent les plus insupportables, ce n'est pas pour absoudre les autres. Souvenez vous que ce n'est pas une humiliation, même pour | l'amour propre d'un poète, de s'entendre dire qu'on ne sait pas faire des vers dans une langue étrangère. Adieu; j'ai honte de signer.