Lettera n. 146
- Mittente
- Manzoni, Alessandro
- Destinatario
- Fauriel, Claude
- Data
- [21 febbraio 1821]
- Luogo di partenza
- [Milan]
- Luogo di arrivo
- [Paris]
- Lingua
- francese, italiano
- Incipit
- benedetta la vostra lettera
- Regesto
Manzoni conferma a Fauriel l'intenzione di non pubblicare la Lettre allo Chauvet; dà notizia dei suoi studi sul Medioevo e chiede un giudizio riguardo all'articolo di Goethe sul Carmagnola.
- Testimoni
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- (originale) Milano, Biblioteca Ambrosiana, S.P.29, n. 37
- Edizioni
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- DE GUBERNATIS 1880, p. 323.
- SFORZA 1882-1883, vol. I, p. 205.
- SFORZA 1912-1921, vol. I, p. 526.
- ARIETI-ISELLA 1986, lettera n. 146, vol. I, pp. 231-234, note alla p. 822.
- BOTTA 2000, lettera n. 65, pp. 297-300, note alle pp. 300-304.
- Opere citate
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Adelchi; Lettre à M.r C*** sur l'unité de temps et de lieu dans la tragédie; Il Conte di Carmagnola
Pour ma guerre avec M.r Chauvet, n'y pensez plus absolûment; il n'y a plus ni spectateurs, ni combattans, le champ de bataille même a presque disparu. Sérieusement je vous prie de ne plus y songer.
[...]
Ce que vous me dites des difficultés historiques du moyen age m'a un peu consolé, car j'étais dans une situation curieuse. Je crois avoir épuisé tous les écrivains contemporains ou proches de l'époque dans la quelle j'ai choisi mon sujet; j'ai lû sur ce sujet tout ce que j'ai pu trouver d'écrivains postérieurs, et sur tout modernes; il me semblait que je connaissais un peu l'histoire de ce période, puisque je ne pouvais plus jeter les yeux sur un livre moderne ou il en fut question, sans y remarquer quelques bevues, ce qui me faisait supposer que j'etais, reverence parler, un peu moins ignorant que l'auteur; et avec tout cela, un homme qui serait venu me faire quelque question importante sur cette époque, m'aurait bien embarassé, je serais demeuré devant lui a-peu-près comme un métaphysicien de bonne foi à qui l'on s'aviserait de demander ce que c'est que l'esprit humain. Cela m'a donné le soupçon d'un fait dont votre lettre m'a assuré: c'est que l'histoire de cette époque n'a pas été conservée et qu'à moins de la déviner on ne l'aura point. L'époque en sera d'autant plus poétique selon le beau principe que tout ce qui est vague, incertain, fabuleux, confus est poetique de sa nature, et que lorsque on ne sait rien sur un sujet il faut en parler en vers. |
Si vous avez reçu, comme je l'espère, ma dernière lettre, vous aurez lû aussi le long article de Goethe sur Carm[agnola]. Veuillez m'en dire votre avis comme vous avez fait sur l'autre article du même auteur, sur le quel vous m'avez écrit un jugement si précis, si juste, et si profond que je n'ai pu m'empêcher de le faire lire à Visconti. Tout cela ne l'empêche pas de me dire souvent: quand verrons nous son ouvrage?