MANZ. 12. 0063 [Postillato] Milano, Biblioteca Nazionale Braidense

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2.

Cette règle, qu’une métaphore doit toujours former une image qu’on puisse peindre, est absolument fausse. Il y a des métaphores tres justes et tres belles qui ne sont que l’application d’une image à une idée abstraite, et qu’il sérait impossible de peindre; par éxemple, des desseins, qui avortent, à la page précedente.

Il riferimento è ai vv. 51-52 commentati nella pagina precedente:
«Mais avant qu’à ce conte il se laisse emporter,
Il vous est trop aise de le faire avorter.
On ne se laisse point emporter à un conte; on fait avorter des desseins, et non pas des contes. »

Luogo dell'opera: Remarques sur Heraclius, Empereur d’orient, Acte i, scène I, v. 64
Termine o passo postillato: On a déjà repris ailleurs ces façons de parler vicieuses. Toute métaphore qui ne forme point une image vraie et sensible, est mauvaise; c’est une règle qui ne souffre point d’exception. Or, quel peintre pourrait répresenter une idéé qui tombe par terre?