MANZ. 12. 0034 [Postillato] Milano, Biblioteca Nazionale Braidense
Pagina: 472
1.
Comment Rollin a-t-il pu accepter cette supposition, lui qui <savait> connaissait >les causes< >.< cette sublime et profonde expression de l'Écriture: ils s'aperçurent qu'ils étaient nuds?
Luogo dell'opera: Livre IV: «De la rhétorique», § V: «Des figures»
Termine o passo postillato: La métaphore est une figure qui, à la place des mots propres qui manquent ou ne sont pas assez énergiques, substitue des termes figurés, qu’elle emprunte d’ailleurs par une spèce d’échange. Ainsi l’on a appelé gemma le bourgeon de la vigne , parce qu’il n’y avoit point de mot propre pour l’exprimer: on a dit, incensus irâ, inflammatus furore, au lieu de dire iratus, furens, pour mieux peindre l’effet de ces passions. Par où l'on voit que ce qui n'avait d'abord été inventé que par nécessité, à cause du défaut et de la disette des mots propres, a contribué depuis à la beauté et à l'ornement du discours: de même à peu près que les vêtemens ont été employés dans le commencement pour couvrir le corps, et le défendre contre le froid, et ensuite ont servi à l'embellir et à l'orner.